A l’origine, un château construit dans un bois de hêtres, propriété de l’abbaye d’Aulne. Celui-ci était situé sur le territoire de Haine-Saint-Pierre. Le plus ancien document qui nous soit connu et qui fait état d’une chapelle à La Hestre date de 1535. Annexée au château et dédiée à Notre Dame, elle était desservie par un chapelain de l’abbaye d’Aulne. Néanmoins, tous les actes officiels (baptêmes, mariages) avaient lieu à Haine-Saint-Pierre, une des plus anciennes paroisses mentionnée comme telle en 1147.
En 1778, suite à une requête des maïeur et échevins du village, l’évêque de Cambrai accorde à La Hestre le bénéfice d’un vicaire résident.
En 1803, La Hestre fut élevée au rang de paroisse autonome du doyenné de Seneffe dans le diocèse de Tournai. Son vicaire résidant, Benoit Joseph Collart, en devint son premier curé.
En 1825, l’église annexée au château est démolie. Elle était dans un état lamentable et l’abbaye d’Aulne, propriétaire, ne prétendait pas assumer les réparations. Elle est remplacée par un édifice semi-classique situé au milieu de la place publique. Elle était entourée du cimetière, de la cure et d’un jeu de balles. Mais cette église (8m70 sur 5m50), abimée par un ouragan en 1876, s’avère vite trop petite pour contenir l’explosion démographique du 19ème siècle.
Une nouvelle église de style néo-gothique est bâtie non loin de l’ancienne, à l’endroit que nous connaissons aujourd’hui. La première pierre de cet édifice, de style néo-gothique, fut bénie en 1878 et consacrée en 1880. Elle fait 40 m de long sur 18 m de large. Sa dédicace à Saint Pierre tient probablement au souvenir de la dépendance ancienne à la paroisse d’Haine-Saint-Pierre.
Quant au cimetière, suite à la loi de 1850, il fut déjà fermé en 1852 à la demande de l’évêque de l’époque.
Du château des Carondelet, il ne reste plus de trace sinon le nom de la rue du Seigneur ainsi que la première cloche de La Hestre (1698-1896). Après avoir sonné les offices de trois édifices, elle repose à présent dans le parc de Mariemont, côté La Hestre.
L’église possède un beau mobilier néogothique (1883-1884) en chêne sculpté dont les éléments ont été judicieusement conservés après la réforme liturgique du milieu des années 1960. Il est l’œuvre des sculpteurs Delestrée de Grammont et de Rooms de Gand sur plans de l’architecte Bonnet.
On y recense notamment:
- l’autel majeur qui présente en avant le Christ bénissant et enseignant, des scènes de l’Evangile (le Christ apparaissant aux disciples d’Emmaüs, la dernière scène) ainsi que des personnages du Nouveau Testament ( Saint Pierre, Paul de Tarse, les 4 évangélistes…) Sur le retable, au centre, un calvaire avec Jésus, Marie et saint Jean De part et d’autre du calvaire, les pères de l’Eglise d’Occident : saints Augustin et Ambroise, saint Grégoire le Grand et saint Jérôme…
- la chaire de vérité, la seule de l’entité encore en place. Sur la cuve sont représentés des personnages ou scènes du nouveau testament : les béatitudes, la primauté de Pierre, saint Luc et saint Jean avec leurs attributs, respectivement le bœuf et l’aigle. NB : les statues de saint Mathieu et de saint Marc ont malheureusement été volées.
- Les stalles
- Le banc de communion
- Les confessionnaux avec faîtière
Dans le porche, un bénitier gothique en pierre calcaire carbonifère, frappé du tâcheron (marque) d’un carrier, datant de la seconde moitié du 16ème siècle, est un témoignage de lieux de culte antérieurs. Il proviendrait de la toute première chapelle de La Hestre.
Au début de la nef droite : le baptistère avec comme inscription :
CETTE CHAPELLE/DEFONS A ÉTÉ FAITE / PAR PIERRE WART CENSI/
La famille Wart était une famille notaire de la Hestre.
On y retrouve en 1753 Pierre Wart et de 1776 à 1787 Pierre Joseph Wart.
Par ailleurs, l’église contient de belles verrières dont les vitraux ont généralement été offerts par des familles fortunées du village et des environs, comme par exemple celui dédié en 1884 à Arthur Warocqué, l’un des représentants de la célèbre famille des maîtres charbonniers de Mariemont et Bascoup et également un des bailleurs des fonds récoltés lors de la construction de l’édifice.
La majorité des vitraux sont de style art déco et œuvre des maîtres L.Ch.Crespin et F.Crickx.
Curés | Ministère | |
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1 | Benoît-Joseph COLLART | 1803-1809 |
2 | Joseph-Hyacinthe RIVAGE | 1809-1813 |
3 | Bonaventure DELAVIGNE | 1813-1820 |
4 | Charles-Antoine DEJEUMONT | 1820-1826 |
5 | Célestin-Joseph POTDEVIN | 1826-1833 |
6 | Jean-Joseph ADANT | 1833-1846 |
7 | Paul MASY | 1845-1858 |
8 | Célestin BAUDELET | 1859-1871 |
9 | Augustin DOYE | 1871-1876 |
10 | Désiré FOUCART | 1876-1882 |
11 | Auguste POSTEAU | 1882-1886 |
12 | Charles FONTAINE | 1886-1899 |
13 | Nicolas-Auguste FAVIER | 1899-1900 |
14 | Joseph DUBRUNFAUT | 1900-1902 |
15 | Louis-Ursmer FRANCOIS | 1902-1907 |
16 | Charles DEMIL | 1907-1919 |
17 | Paul VANNESTE | 1919-1939 |
18 | Paul ARNOULD | 1939-1945 |
19 | Joseph COTTEM | 1945-1946 |
20 | Maurice LHOST | 1945-1946 |
21 | Emile GILLES | 1946-1953 |
22 | René ABTS | 1953-1970 |
23 | Jules NOEL | 1970-1974 |
24 | Etienne GARBAR | 1974-2004 |
25 | Marc MINCKE | 2004-2013 |
26 | Théophile KISALU | 2013-2020 |
27 | Blaise AFWANISU | 2020-... |